Revue de presse Pierre CHAVEAU a su regarder ce lac étrange dont l'âme reste mystérieuse, pareille à « ce toit tranquille où picoraient les focs » ! Une prestation de charme disciplinée pourvue d'un métier d'une exquise sensibilité ! Jac. B ( Elle) Ce peintre semble tout particulièrement attiré par des paysages nus, vides où seul un arbre brise parfois le vertige de l'image qui ne secrète qu'une vaste étendue sans incident. Le ciel se mêle à la mer et devient, à son tour, un océan traversé par des essaims de courants aux couleurs plus transparentes les unes que les autres. Pierre CHAVEAU ne s'exprime qu'avec une certaine discrétion et pourtant sa peinture est chargée d'une présence investie de mystère. Didier ARNAUDET (Elle ) La quête humaine, quelles que soient ses formes, est toujours le besoin de dissocier l'apparence de la réalité ! Or, la réalité nous est masquée ; telle est notre condition. Pour Pierre CHAVEAU, notre condition est la brume, mais la brume, notre brume, est-elle protection ou écran ? La lumière quêtée ne serait-elle pas trop vive à regarder sans filtre ? Ne nous tuerait-elle pas ? C. SANCHEZ ( Genève, Palais des Nations Unies ) Du réel au transfiguré Des pays où « la main de l'homme n'a jamais mis les pieds », des terres immaculées, de grands espaces silencieux, à peine troublés par le battement d'aile d'un grand oiseau blanc. Pierre CHAVEAU prend ses distances avec le monde. Avec ses nouvelles aquarelles, il gagne de l'altitude. Réponse laconique au grand pic neigeux de la Paramount, les montagnes sacrées de Pierre CHAVEAU ont une grandeur, un rien mystique. Un dépouillement presque audacieux, reposant et vivifiant Dominique DUSSOL ( Sud-Ouest ) Abandonnant les clichés un peu « galvaudés » de la science fiction, Pierre CHAVEAU se retranche aujourd'hui dans un imaginaire plus intérieur et méditatif, presque mystique, sans doute provoqué par un voyage au Tibet. L'eau, les nuages et les montagnes se rejoignent dans un même univers cosmique, en dehors du temps où les humains ne sont pas admis. Les plages de repos déchirées par le pic des neiges éternelles de l'Himalaya résonnent d'un silence étourdissant, à peine troublé par le vol répété d'un Jonathan Livingston. Depuis Magritte, tous les nuages, tous les glaciers se détachant d'un ciel pur se ressemblent, mais Pierre CHAVEAU évite les écueils d'un réalisme trop usé, se réfugiant dans des réserves de brumes qui épurent sa propre vision ascétique du monde. Dominique DUSSOL ( Sud-Ouest ) Pierre CHAVEAU part à la conquête de lieux sauvages et vierges de toute influence humaine. Ses paysages sont peut-être ceux d'un Tibet habité de lamas et divinités où l'esprit domine la matière et où l'être se confond avec la nature.... L'œil de Pierre CHAVEAU perce sans la salir une région de l'esprit où chacun trouve refuge : la paix des cimes ... Courrier Français L'œuvre de Pierre CHAVEAU ( à la galerie l'Oeil, rue Ravenstein ) a bien du charme. .... Il nous assure que « l'homme aujourd'hui ne sait plus regarder les choses avec les yeux innocents et émerveillés de l'enfant. » Alors, Pierre CHAVEAU les ouvre pour l'inconscient aveugle : il voit les racines du ciel, le faiseur de nuages, l'envol d' Icare, la tourneuse de terre et le nid ... de Rimbaud ! Tout cela est peint avec des tons très doux, rose fané, blanc évanescent.... Visible influence de Magritte, qui poursuivait déjà les « merveilleux nuages ». Paul CASO ( Le Soir - Bruxelles ) Minutieux, intelligent, inventif, Pierre CHAVEAU, artiste français aux talents divers , montre, à la Galerie l'Oeil, des œuvres très réfléchies, porteuses d'un message riche en symboles et en perspectives philosophiques. Son métier est impeccable, son sens des étendues surprenant. Rochers escarpés, montagnes blanches, ciels irisés, feuillages scintillants sont à la fois les thèmes et le décor d'une série d'aventures spatiales et métaphysiques où des personnages mythiques se meuvent à la recherche de la brèche entre les mondes. Racines du ciel, envol d'Icare, faiseurs de nuages , suscitent notre besoin d'évasion et stimulent notre goût du fantastique. C'est très beau, très pur, d'une parfaite dignité et d'une originalité incontestable L'Echo de la Bourse ( Bruxelles ) La galerie l'Oeil présente, en première, à Bruxelles, Pierre CHAVEAU. Cet ancien professeur de dessin est en pleine possession de ses moyens. Son monde de pierres, d'astres et de constructions révèle l'homme face à son environnement ou à celui que la mémoire a conservé. Aucune angoisse mais une vision paisible et forte qui fait véritablement face aux aléas de l'existence Ces êtres qui pensent intensément semblent chercher la voix royale dans la méditation active, celle qui aide à traverser les épreuves et à ne jamais céder devant l'adversité. Bruxelles Europe ....Est-ce l'apaisement de l'homme inquiet ou l'humilité de l'artiste qui lui inspire une œuvre où la nature apparaît écrasante ( mais sans nulle meurtrissure ) et l'homme minuscule ? Dans ses compositions se dégage le grand calme des montagnes, sans euphorie, sans joie mais sans tristesse. Cette impression d'apaisement nous a, un instant, reporté en mémoire Thomas Hermsdorf... Le Soir ( Paul THUBEAUVILLE ) Pierre CHAVEAU ou l'art de la suggestion minimum Peindre la brume, les brumes, toutes les brumes ... Un pari fou, insensé pour un peintre ? Pour Pierre CHAVEAU, il s'agit de l'expression d'un aboutissement , d'une démarche personnelle complexe. Le résultat : un univers fascinant, à découvrir, toutes affaires cessantes, à la galerie France.... .... Son univers de brume rend tout repère terrestre impalpable, inaccessible d'où émergent un sommet enneigé, une mon,tagne violente , traités avec une force évocatrice inattendue... Une facture extrêmement soignée et un art totalement maîtrisé qui évolue vers un vide vertigineux... Martine CRESPIN ( Paris Match ) Parfois les mouettes jouent en pêchant, jaillissent du flot, puis, le perçant de leur corps en flèche, rasant la vague qui lève jusqu'à ce que mousse soudain la frange du déferlement qu'elles évitent d'un coup d'aile avant de s'enfoncer follement dans la profondeur du ciel ... .... La dimension de la terre ? la voici : eau et sable, sous le ballet des mouettes, reflets irréguliers de l'élément mobile, opposés à la matité lointaine du ciel lisse de brume, sombre vers l'horizon brillant comme de la glace. La terre, voici sa courbure idéale, dessinée par les empiètements du sable sur le miroitement - Et loin, là-bas, domaine des mouettes, se joignent les confins de l'océan et du ciel et, sous les chaleurs du soleil, secrétant ses anneaux aux nuances d'arc en ciel atténué, nulle profondeur ne fut jamais plus intelligible et plus illimitée à la fois... Catherine SANCHEZ ( Le Monde inconnu) Vous peignez, comme les oiseaux, ce que nous aimons : le vide, l'invisible que nous voyons. Jacques BROSSE (grand prix de l'Académie Française ) « Magentazure » - Performance Art Happened in Santa Fe - ... Its concept was simple, organic and moving. An abstract painter named Pierre CHAVEAU, having experimented in his field, for some 30 odd years, had what he described as a vision of a meeting between the primary colours of light ( red, green and blue ) and the primary pigments ( yellow, cyan and magenta ), creating movement between them. Pierre CHAVEAU implemented this vision by painting five tall abstract panels in the primaries and illuminating them with the three colours of light. The result accented by dance and encompassed by music. He found that certain combinations of the lights and pigments faded into a dim colourlessness, while others burst into blazing radiance. Pierre CHAVEAU calls his technique "chromocinegraphie". The intense colours felt substantive, like a source of nourrishment. At times, this effect approached the psychedelic ; at its least it was hypnotic... E. Todd HOCHMAN ( The magazine of the Arts ) The Railyard Performance Center on the fast track It's friday night and you want to see something colourful. Why not pop over to the Railyard Performance Center ? French painter Pierre CHAVEAU and company give an eclectic performance incorporating colours, light and dance ... The Santa Fe New Mexican Aux Ateliers Lumière , court-circuiter le mental .... « J'utilise les couleurs-pigment qui relèvent de la matière qui viennent de la terre et les couleurs-lumière qui relèvent, elles, de ce que j'appelle « l'immatière » Après avoir écrit une « partition-lumière », je les projette, par l'intermédiaire d'une console de mixage, sur le tableau peint avec les trois couleurs primaires-pigments - Cela offre des mouvements, des effets de seuil, des saturations, des intensités colorées impossibles à obtenir autrement. Cette rencontre entre matière et immatière est une métaphore de la vie, une rencontre entre les nourritures matérielles et spirituelles. J'ai, par ailleurs, conçu un « buffet chromatique » : des mets de couleurs dynamisées par une lumière mixée. Les oranges deviennent bleues, le vin jaune etc... En fait, on peut dire que le but de mes recherches, c'est d'ouvrir une brèche dans la perception, de créer la sensation de globalité que les sens étanches ne peuvent offrir, pour, en définitive, rendre compte de l'irréalité d'un monde donné comme solide et pérenne.... Les compagnies Bernard Lubat et «Ouvre le Chien » accompagnent, sous la direction de l'artiste, sa mise en scène des évènements chromocinégraphiques. Sud Ouest ... Que dire de ces tentatives audacieuses et fortes qui m'ont étonnée. Quelque chose d'incisif où je retrouve aussi ces volumes qui me rappellent les vagues qui t'habitent. C'est tout de même sévère mais pourquoi pas ?... ...Ce que tu as voulu, il me semble, c'est l'extravagante structure de l'univers qui fait irruption partout - qui vous porte et vous possède... Simone JACQUEMARD ( Prix Renaudot ) ... Et il est vrai qu'aux frontières incertaines entre la picturalité et le graphisme, votre aventure, pour moi, homme du verbe, constitue une expérience fascinante. Serait-ce que l'indécrypté nous conduirait à un autre « signifiant » que celui, plus univoque, contenu dans la seule forme identifiable et codifiée des mots ? A mi chemin entre la partition et le palimpseste, vos œuvres nous parlent, à leur manière, tout à la fois singulière et familière. Et cela m'est resté inoubliable... Michel SUFFRAN
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